L’ingénieur du son a un rôle primordial dans le doublage de films. C’est lui qui fait les prises de son, c’est-à-dire qu’il enregistre les comédiens en V.F. A ce stade, il veille à ce que tous les personnages jouent au même niveau sonore. À moins, bien sûr, que l’un soit censé chuchoter et l’autre crier. Il s’assure également que le texte est intelligible et qu’aucun bruit de bouche ne vient parasiter l’enregistrement.
Après l’enregistrement et pour préparer le mixage, l’ingénieur du son procède au montage : il recale les répliques pour qu’elles soient synchrones avec l’image. Ainsi, on peut corriger une synchronisation approximative qui ne justifierait pourtant pas qu’on réenregistre le passage.
À l’aide du logiciel Protools™, il va modifier l’emplacement d’un mot, voire d’une syllabe, de l’ordre d’une demi-image à plusieurs images, suivant la précision de l’adaptation et la justesse de jeu des comédiens.
Enfin vient le mixage. À son issue, la version française devra être parfaite. Le mixage est donc essentiel à la bonne qualité d’un doublage. Il s’agit pour l’ingénieur du son de tout mettre en œuvre pour que l’illusion soit maintenue.
Lors de la conception du programme, une VI (Version Internationale) a été enregistrée parallèlement à l’enregistrement de la VO. La VI couvre les sons des ambiances, musiques, effets sonores et bruitages, sans les voix. L’ingénieur du son devra donc mixer la VF (version française) avec la VI en lieu et place de la VO.
Le mixeur se retrouve donc avec trois éléments : la VO, la VI et les voix françaises.