Les adaptateurs ne craignent pas d’être remplacés un jour par des traducteurs automatiques car leur activité demande une part d’interprétation et de création, une sensibilité par rapport à l’image et au texte, une analyse du film qu’ils adaptent.
Être synchrone, c’est plus largement être « raccord » avec une situation, un contexte culturel, social, historique, être raccord avec le sens général du film au-delà du sens de la réplique isolée.
Paradoxalement, une bonne VF devra parfois s’éloigner du sens littéral pour être réellement fidèle à l’esprit du film.
C’est dans cette marge aux contours flous que l’adaptateur s’exprime avec pour objectif de créer un dialogue porteur et rythmé que le comédien francophone s’appropriera en faisant corps avec le personnage à qui il ne prête pourtant que sa voix.